Doc 5ème: la République Démocratique du Congo
Quelques données sur la RDC d'après le Programme des Nations Unies pour le développement
"Avec une superficie de 2.345.000 km2 et une population de 77,3 millions d’habitants, la République démocratique du Congo (RDC) est le deuxième pays le plus grand de l’Afrique et le 4ème le plus peuplé du continent. Elle est située en Afrique centrale et à cheval sur l’équateur. Elle partage 10.292 km de frontières communes avec 9 pays.
La forêt tropicale dense estimée à 145 millions d’hectares, soit 60% des forêts du bassin du Congo, couvre plus de 67% de son territoire, et son important bassin hydrographique, avec un potentiel hydrique énorme de 19.967 m3/an/habitant et un réseau fluvial navigable s’étendant sur 12.700 km, représentent un grand enjeux économique et environnemental. Près de 12% du territoire national est érigé en aires protégées (réserves forestières).
Avec un taux de croissance annuel moyen de 3,1%, alimenté par un taux de fécondité de 6,30, la population congolaise pourrait doubler dans les 25 prochaines années, passant de 77,3 millions à près de 132 millions. La pyramide des âges montre que près de 70% de celle-ci sont constitués des jeunes, dont plus de 80% sont sans emploi. Cette croissance démographique va de pair avec l’urbanisation et le développement des bidonvilles dans les zones périurbaines. Plus de 40% de la population congolaise vit dans les villes et ce nombre pourrait atteindre 60% dans les 20 prochaines années"
Bref aperçu de l'histoire de la RDC
"La République démocratique du Congo a accédé à la souveraineté nationale et internationale le 30 juin 1960, mais son destin a très vite basculé à la suite de la crise politique qui éclata en 1961, à la suite de l’assassinat du Premier Ministre Patrice Emery LUMUMBA. L’incapacité de l’Etat à restaurer l’ordre après l’éclatement de plusieurs rébellions dans le pays va fortement menacer l’unité nationale et justifier la prise du pouvoir par l’Armée en 1965, ouvrant ainsi la porte à une longue dictature.
Le vent de la démocratisation souffle en 1990. Le pays tente l’expérience de la libéralisation politique, sans grands succès. En 1997, une rébellion partie de l’Est de la République, sous la conduite de l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo (AFDL), met fin au régime de Mobutu. Laurent-Désiré Kabila prend le pouvoir le 17 mai 1997. En août 1998, ses anciens alliés se retournent contre lui en créant d’autres rébellions. Il est assassiné en janvier 2001. Joseph Kabila lui succède en 2001 et s’engage dans les négociations avec les forces rebelles. Un accord est signé à Pretoria et un gouvernement de transition est mis en place.
En 2006, les premières élections pluralistes du pays sont organisées avec le soutien de la Communauté internationale. Elles donnent naissance à la 3èmeRépublique et consacrent le début d’une ère démocratique en RDC. Cependant, par-delà ces élections, qui devaient marquer l’amorce de la reconstruction économique et la fin des contradictions politiques, le pays est resté, durant tout ce quinquennat, confronté à des incertitudes politiques internes et à des poches d’insécurité persistantes dans sa partie orientale, causées par la présence de divers groupes armés nationaux et étrangers.
En novembre 2011, de nouvelles élections présidentielles et législatives pluralistes sont organisées, mais elles sont rapidement contestées par une frange importante de l’opposition. Ces contestations vont générer une crise postélectorale qui va alimenter les tensions politiques et sécuritaires persistantes. Le manque de légitimité populaire des Gouvernements successifs issus de ces élections n’a pas permis au pays d’amorcer sa transition politique et démocratique et de consolider les bases de son émergence économique.
Le pays entame l’année 2017 sans avoir organisé les élections générales prévues par la Constitution au terme du 2ème mandat du Président Kabila. Prévues pour novembre 2016, les élections générales ont été reportées à la fin de l’année 2017 au terme de l’Accord politique du 31 décembre 2016 piloté par la Conférence Episcopale nationale du Congo (CENCO). Cet Accord empêche l’actuel Chef de l’Etat à se présenter au prochain scrutin. La Communauté internationale a manifesté sa disponibilité à accompagner la mise en œuvre dudit Accord. "
http://www.cd.undp.org/content/rdc/fr/home/countryinfo.html
La capitale de la RDC: Kinshasa
Un reportage: L'urbanisation et ses conséquences sur l'environnement
RDC : les déchets plastiques coupables des inondations meurtrières ? regardez la vidéo:
La question de la déforestation en RDC et en Afrique de l'Ouest:
La question de l'accès à l'école et l'action des ONG
Le site de l'UNICEF en RDC propose de nombreux articles rédigés par enfants congolais à découvrir pour mieux comprendre le quoditien dans ce pays:
Je m’appelle Merveille, je suis Enfant Reporter de la ville province de Kinshasa. Cette année, la rentrée scolaire 2015-2016 est fixée pour aujourd’hui, lundi 7 septembre 2015.
Il existe un défi dans mon pays : c’est celui d’avoir plus ou moins 20 millions d’enfants, filles comme garçons, âgés de 6 à 7 ans inscrits à l’école et d’y être maintenus jusqu’à la fin du cycle secondaire.
Le but est bien évidemment que ces enfants deviennent instruits et développent leurs capacités en apprenant à lire, écrire, à s’exprimer, …
Pour cette année scolaire allons-nous relever le défi?
Plusieurs enfants vivant dans des quartiers de ma commune de Masina ont bien atteint l’âge de fréquenter l’école mais ils ne savent même pas si ce lundi 7 septembre ils iront à l’école. Et il y en a d’autres pour qui il est certain qu’ils n’étudieront pas cette année.
Idriss, un garçon âgé de 9 ans, ne sait pas encore s’il va commencer l’école aujourd’hui, lundi 7 septembre. Son père n’a pas encore acheté les uniformes de l’école parce qu’ils coûtent un prix très élevé et il n’a pas encore payé les frais scolaires.
Mais Idriss n’est pas le seul.
Je parlais aussi avec Isabelle, une fille de 6 ans et la cadette de sa famille. Cette année, elle ne va pas étudier parce que ses parents ont privilégié sa sœur et son frère aînés pour qu’ils finissent d’abord leur cycle secondaire.
Cette année, ses parents n’arriveront pas à supporter trois enfants à la fois.
Chers parents, vous avez le devoir de nous envoyer à l’école sans discrimination car l’école primaire est primordiale. Elle est utile pour notre développement parce qu’elle pourra nous permettre de découvrir tous les atouts avec lesquels nous sommes arrivés au monde. C’est avec un enseignement que l’on pourra nous-mêmes s’exprimer à l’avenir.
Il n’y a pas seulement Isabelle et Idriss qui sont dans cette situation. Il y a des milliers d’enfants qui se retrouvent dans une situation similaire. Ils se posent tous cette question :
Comment moi, enfant congolais, pourrai-je m’exprimer et me développer ?
Chères autorités de la RDC, n’oubliez pas que notre pays a ratifié la Convention relative aux droits de l’enfant (CDE) ainsi que plusieurs autres documents juridiques.
L’article 28 de CDE contient les choses que le gouvernement doit faire en faveur de l’éducation des enfants. L’article contient aussi les choses que nous, enfants congolais, attendons de vous, autorités étatiques :
? Rendez effectivement l’enseignement primaire gratuit pour tous sans discrimination.
? Ne rendez plus obligatoire l’achat des uniformes d’école
? Prenez des mesures pour encourager la régularité de la fréquentation scolaire et pour réduire les taux d’abandon scolaire.
Chers pères, mères et autorités de ce pays nous avons besoin de votre engagement pour permettre la réalisation de nos droits. Nous ne voulons pas vivre dans un pays où l’on respecte nos droits dans un avenir lointain. Nous voulons vivre dans pays où l’on respecte nos droits dans un avenir proche, et pourquoi pas dans l’immédiat ?
Parce que je n’ai nul endroit où apprendre sinon l’école.
©UNICEF RDC/Perrine Piton/2013
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